Le plogging : faire de son jogging un acte écologique

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Un corps sain dans un environnement sain : telle pourrait être la devise du plogging ou écojogging, pratique sportive et écologique qui consiste à courir sac poubelle à la main pour ramasser les déchets. Envie de devenir ploggeur ? Suivez le guide.

Dans un groupe Facebook dédié au running, ils sont nombreux à poster des photos de leurs exploits, posant fièrement en tenue de coureur et brandissant leur sac poubelle telle une bonne pêche. Qu’est-ce qui a fait gonfler la récolte depuis plus d’un an ? Des masques, des masques, et encore des masques, Covid oblige. 

Le plogging, qu’est-ce que c’est ?

« Plogging » est le mot valise de « jogging » et du verbe suédois « plocka », qui signifie ramasser, collecter. En français dans le texte, on l’appelle aussi écojogging. Le concept ? Faire d’une pierre deux coups : courir (ou marcher rapidement) en ramassant des détritus, que ce soit en pleine nature ou en ville. 

La pratique du plogging a commencé à faire parler d’elle en 2016, chez nos amis suédois, pour rapidement s’étendre aux pays voisins et dans le monde entier. Depuis, elle compte toujours de plus en plus d’adeptes, et fait même l’objet de défis ou courses nationales, comme le Ploggathon en France, ou internationales, comme le World Cleanup Day.

Quels sont les bienfaits de l’écojogging ?

Outre son évident intérêt écologique – plusieurs tonnes de déchets sont ainsi ramassées dans le monde chaque année – le plogging a de réels bienfaits physiques (et psychologiques) que le running « classique » ne comporte pas : en variant les mouvements, le ploggeur engage d’autres parties de son corps. Pour ramasser des détritus au sol, il peut réaliser des squats, étirer ses muscles et ses articulations, et le haut du corps est davantage sollicité (bras, buste...). 

Enfin, le plogging permet d’effectuer des petites pauses, lors du ramassage. Cette alternance de mouvements et de rythme constitue un véritable entraînement spécifique, bénéfique sur le plan cardiovasculaire. 

Lire aussi : Entraînement fractionné de haute intensité : c’est quoi et quels avantages ?

Plogging : quelles précautions ?

Sur le plan physique, le ploggeur doit adopter une technique qui lui permettra de courir avec quelque chose à la main, de plus ou moins lourd. Pour ne pas travailler tout en force et s’essouffler, il doit pouvoir déposer son ramassage à un point de récolte. Bien sûr, il est aussi possible de ne ramasser que quelques détritus, lors d’un simple footing matinal, mais si vous décidez de partir pour un véritable plogging, mieux vaut prévoir un endroit où déposer vos déchets, au fur et à mesure de la course. Vous pourrez effectuer un tri sélectif ensuite.

Côté équipements, vous n’avez besoin de rien d’autre que votre tenue de running habituelle, mais vous devrez quand même vous équiper de gants solides et imperméables, pour votre sécurité, et d’un ou plusieurs petits sacs-poubelle. Certains ploggeurs s’équipent d’une pince de ramassage (les communes en prêtent parfois). C’est souvent le cas pour les adeptes de la marche rapide.

Certaines associations de ploggeurs sont très organisées et vous équipent en plus en gilet de sécurité, sac de plogging et même station de délestage des déchets.

Où pratiquer ?

Envie de vous y mettre ? Vous pouvez décider de partir seul, comme pour votre jogging habituel. Sinon, certaines applications vous guident pour savoir où trouver des déchets sauvages, cartographient les passages de ploggeurs, et recensent le poids des détritus ramassés. C’est ce que fait WePlog en Belgique. En France, l’application Run Eco Team semble ne plus être active, mais vous pouvez rejoindre le groupe Facebook du même nom, ou encore les associations Ploggathon et GreeNicoTour.

Pensez aussi à entrer dans votre moteur de recherche les mots « plogging » (ou écojogging) et le nom de votre ville. Vous trouverez peut-être votre bonheur chez vous. Et si vous êtes d’humeur compétitive, inscrivez-vous pour le prochain World Cleanup Day en septembre 2022. Enfilez votre paire de running, et à vos sacs-poubelle ! 

auteur : Amélie Micoud - journaliste santé

Dernière mise à jour: décembre 2021

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