Cancer du côlon, exposition au soleil et vitamine D

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news Le degré d’exposition au soleil pourrait jouer un rôle significatif dans le risque de développer un cancer du côlon (colorectal). Le lien ? La vitamine D. Des suppléments sont-ils dès lors nécessaires en cas de déficit ?

La vitamine D a été identifiée comme un facteur protecteur potentiel contre le développement du cancer colorectal. Or, cette vitamine est synthétisée dans l’organisme à partir d’un dérivé du cholestérol sous l’action des rayons ultraviolets B (UVB) émis par le soleil. Certains aliments, végétaux, viande et produits laitiers, en fournissent, sachant que les huiles de poissons gras (dont la fameuse huile de foie de morue) en sont riches.

Moins de cas dans l'hémisphère sud

Des recherches épidémiologiques ont montré que les pays de l’hémisphère sud - avec un plus fort ensoleillement que dans l’hémisphère nord - présentaient des incidences plus faibles de cancers colorectaux, et ceci sur tous les continents, ce qui a suggéré qu’un déficit en vitamine D pouvait intervenir d’une manière ou d’une autre dans la formation de ce type de cancer. Une équipe américaine (université de Californie) a approfondi le sujet, dans le cadre de ce qu’elle qualifie d’« étude écologique ».

En fait, les chercheurs ont calculé l’exposition aux UVB un peu partout dans le monde, et ils ont croisé ces données avec l’incidence du cancer colorectal dans quelque 200 pays. L’état des lieux a été illustré par des cartes choroplèthes, c’est-à-dire où les régions sont colorées avec plus ou moins d’intensité en fonction d’une série de données statistiques (ici les UVB et le cancer du côlon). Et l’analyse ne laisse planer aucun doute : plus l’exposition « naturelle » aux rayons UVB est élevée, plus le taux de cancers du côlon est faible. Quand on tient compte des facteurs de confusion, cette association apparaît particulièrement significative chez les personnes âgées de plus de 45 ans.

L'ajout de vitamine D dans les aliments

Soleil, vitamine D, cancer : les auteurs n’hésitent pas à établir le lien. Ils ajoutent : « L’étude des effets d’un déficit chronique en vitamine D sur le développement du cancer colorectal aidera à cerner la nécessité de larges programmes de détection des personnes carencées, en particulier dans les régions où l’exposition aux UVB est inadéquate. Des recherches sont également requises pour évaluer l’intérêt de campagnes d’incitation à la prise de suppléments, et d’initiatives d’ajout de vitamine D dans l’alimentation ».

Il s’agira aussi de comprendre le rôle joué par une carence en vitamine D dans l’étiologie du cancer colorectal. Ici, les spécialistes américains indiquent simplement : « Un déficit chronique en vitamine D conduit à des changements moléculaires soutenus qui augmentent le risque de cancer ». Par quelles voies et à quels stades, cela doit encore être affiné. Dernier élément : un supplément de vitamine D n’a d’intérêt qu’en cas de déficit ou de carence, déterminés par une analyse de sang.

Voir aussi l'article : Cancer : l'effet bénéfique majeur de la vitamine D

Source: BMC Public Health (https://bmcpublichealth.bio)

Dernière mise à jour: octobre 2021

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