Scène de torture et de meurtre : mais c’était un suicide dans sa baignoire

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news Il s’agit d’une scène de suicide particulièrement intrigante, puisque tout donnait à penser à un meurtre opéré dans des conditions horribles. Or, il s’avère que la victime s’est suicidée dans sa baignoire, en mettant en scène des actes de torture.

Lorsqu'ils ont pénétré dans cet appartement de Milan, suite à un appel de ses parents qui s’inquiétaient de son silence, les secouristes ont découvert le jeune homme (22 ans) mort dans sa baignoire, nu, les mains attachées par des cordes en nylon elles-mêmes reliées par un cadenas, un sac de toile trempé lui recouvrant la tête, et le pommeau de douche - fixé au mur - dirigé sur le visage. Cette configuration paraît éminemment suspecte, et une enquête est lancée.

Les policiers constatent d’abord l’absence d’effraction ou d’indices de cambriolage. La famille et les amis de la victime indiquent qu’elle ne souffrait pas d’une maladie mentale ou de tendances suicidaires, qu’elle n’avait pas fait état de problèmes particuliers, et qu’on ne lui connaissait pas d’ennemis. L’autopsie ne montre pas de blessures pouvant indiquer une agression (coups, étranglement, immobilisation, lésions de défense…), alors que les tests toxicologiques sont négatifs.

Une technique de torture

Concernant la cause du décès, les médecins légistes notent la présence d’eau dans les poumons, avec la formation d’un œdème massif, et ils concluent à la noyade. Plus précisément, explique Le Monde, ils estiment qu’il s’agit d’une asphyxie par noyade associée à une suffocation provoquée par le sac de toile mouillé. Sur la base des éléments dont disposent les enquêteurs (aucune trace d’ADN suspect, notamment), ils considèrent que la thèse la plus plausible est celle du suicide.

Selon l’équipe italienne qui rapporte le cas (Università Degli Studi Di Milano), ce mode de suicide n’avait jamais été rapporté auparavant. Il fait évidemment beaucoup penser à la technique de torture appelée waterboarding, lorsque de l’eau est versée sur un tissu couvrant le visage et les voies respiratoires d’un captif, provoquant une sensation de noyade (narines obstruées et eau dans les poumons). Selon les spécialistes, il est probable que la victime se soit inspirée de cette méthode pour mettre fin à ses jours. Mais pourquoi ? Cela, on l’ignore.

Voir aussi l'article : 19 coups de couteau dans le cou : c’est un suicide !

Source: International Journal of Legal Medicine (www.springer.com/journal/41) via Le Monde (www.lemonde.fr)

Dernière mise à jour: septembre 2021

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