Quand et comment changer d’antidépresseur ?

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news Dans la prise en charge d’une dépression, il peut être nécessaire de changer de médicament : quand cela doit-il être envisagé et comment procéder ?

Cette équipe australienne (université de Sydney) a rédigé une synthèse des règles à respecter lors du changement de traitement antidépresseur. Le site Vidal reprend « les détails pratiques de cette substitution médicamenteuse qui pourrait concerner la moitié des patients dépressifs traités en premières intention ».

Quand envisager un changement d’antidépresseur ?

C’est-à-dire quelles conditions peuvent amener à ce qu’on appelle un « switch » ?

• apparition d’effets indésirables incompatibles avec la poursuite du traitement
• risque d’interactions médicamenteuses lors de l’instauration d’un nouveau traitement destiné à soigner une autre maladie
• efficacité insuffisante après au moins quatre à six semaines de traitement

Sur ce dernier point, les auteurs rappellent que si après deux semaines de traitement, les symptômes ne se sont pas améliorés d’au moins 20%, la probabilité d’une réponse positive plus tardive n’est que de 25% au mieux. Une augmentation de la posologie (dose) peut se révéler suffisante pour obtenir une amélioration satisfaisante, mais dans certains cas, un changement de substance active peut être nécessaire.

Comment choisir le nouvel antidépresseur ?

Deux options se présentent : le changement au sein de la même classe thérapeutique ou le passage à une nouvelle classe.

En cas de changement pour cause d’effets indésirables, les auteurs de la synthèse proposent (comme règle générale) de rester dans la même classe, sauf en cas d’effet indésirable dit « de classe », notamment les troubles sexuels qui accompagnent fréquemment un traitement par inhibiteur sélectif de la recapture de la sérotonine (ISRS).

Comment passer d’un antidépresseur à un autre ?

Trois stratégies sont possibles.

• Switch progressif. Arrêt progressif du premier traitement, suivi de l’instauration progressive du suivant. Ceci peut se faire avec ou sans washout, à savoir une interruption momentanée de la prise d’antidépresseur.

• Switch croisé. Diminution progressive du premier traitement avec en même temps l’instauration progressive du second.

• Switch direct. Arrêt direct du premier traitement et instauration directe immédiate du second à dose thérapeutique.

Quelles précautions ?

Quelle que soit la modalité choisie, « la substitution d’un antidépresseur exige un suivi médical rapproché », insiste Vidal, tout comme une information complète du patient.

Voir aussi l'article : Antidépresseurs : pourquoi il ne faut jamais arrêter brutalement

Source: Journal of Affective Disorders (www.journals.elsevier.com/j) via Vidal (www.vidal.fr)

Dernière mise à jour: mars 2020

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