De quoi peut-on mourir lors d'une relation sexuelle ?

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news Le décès au cours d’une activité sexuelle peut résulter d’une cause naturelle, en raison d’un état de santé fragile (problème cardiaque, notamment). Mais il peut aussi s’agir d’un accident ou d’un acte de violence, consentie ou non.

Les décès de cause naturelle sont surtout associés à une défaillance cérébro (AVC) ou cardiovasculaire (infarctus). Une équipe allemande (université de Francfort) s’est penchée sur les décès de cause non naturelle. Les chercheurs ont passé en revue les rapports des autopsies réalisées ces 25 dernières années à l’hôpital universitaire de Francfort. Sur les quelque 16.000 autopsies examinées, 0,45% relevaient d’un décès non naturel lié à une activité sexuelle. Les cas sont donc relativement rares, mais ils existent.

Les hommes sont légèrement majoritaires (60%), et la moyenne d’âge dans les deux sexes tourne autour des 40 ans (pour 51 ans en cas de décès naturel associé à une relation sexuelle). Les médecins ont classé les causes de décès non naturel en trois groupes.

Les pratiques auto-érotiques. Les hommes sont largement majoritaires et l’âge moyen est de 45 ans. La cause principale du décès est la strangulation par ceinture, corde ou chaîne : l’intention de l’auto-étranglement (ou de la pendaison) consiste à provoquer un manque d’oxygénation du cerveau dans le but d’intensifier le plaisir sexuel. On note aussi des décès consécutifs à l’introduction d’un corps étranger (naturel ou artificiel : la liste est très diversifiée) dans le rectum ou dans le vagin, avec le déclenchement de complications dramatiques.

Avec un partenaire et avec consentement mutuel. Les femmes sont majoritaires et l’âge moyen est de 40 ans. Les décès associés au sadomasochisme sont minoritaires (étranglement, noyade…), mais assez curieusement, ils concernent surtout des adeptes expérimentés.

Avec un partenaire mais sans consentement mutuel. Les femmes sont majoritaires et elles ont été victimes d’un comportement violent de la part de leur partenaire. L’âge moyen est de 39 ans. Les crimes sexuels sont aussi repris dans ce groupe.

Concernant le lieu, la victime est le plus souvent retrouvée dans son habitation, mais parfois aussi dans un endroit public (une voiture, un champ, au bord d’une étendue d'eau…).

Comme l’explique Le Monde, les auteurs de cette étude considèrent que certaines pratiques (en particulier la compression du cou, soit auto-érotique, soit en couple) devraient faire l’objet d’une prévention particulière, étant donné qu’elles sont visibles sur des sites Internet pornographiques facilement accessibles. Ils expliquent : « Cette thématique devrait être incluse dans les programmes d’éducation sexuelle des jeunes, au même titre que les maladies sexuellement transmissibles ou le risque de grossesse non désirée ». Ils ajoutent que les professionnels de la santé (les médecins en première ligne) ne devraient pas hésiter à aborder ce sujet avec les patients susceptibles de présenter des problèmes sexuels.

Voir aussi l'article : Rapport sexuel acrobatique : ses cervicales sont abîmées

Source: The Journal f Sexual Medicine (www.jsm.jsexmed.org) via Le Monde (www.lemonde.fr)

Dernière mise à jour: décembre 2019
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