Mais pourquoi envoient-ils des photos de leur pénis ?

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news Une proportion non négligeable d’hommes envoie à des femmes des photos non sollicitées de leur pénis. On parle de dickpics. Comment expliquent-ils ce comportement ?

Ce sont ici des photos non consenties, hors jeu sexuel donc, et qui relèvent dès lors de l’agression. Cette pratique n’est certainement pas rare, en particulier sur les réseaux sociaux (messagerie instantanée) où les destinataires sont relativement faciles à trouver. Une équipe américaine (université de Pennsylvanie) a analysé les réponses d’un millier d’hommes (16 à 75 ans, 30 ans en moyenne) recrutés précisément sur les réseaux sociaux, ainsi que via un système de sondage en ligne.

Comme l’explique Le Figaro, la moitié d’entre eux reconnaissent avoir déjà envoyé des photos de leur pénis (dickpics) non sollicitées. Cette proportion ne correspond peut-être ou sans doute pas à la population générale, mais elle donne néanmoins une idée de l’ampleur du phénomène. On observe d’abord que les adeptes des dickpics sont plus sexistes et plus narcissiques que ceux qui ne le font pas, mais ce n’est pas une condition préalable. Qu’en est-il des motivations (plusieurs réponses étaient possibles) ?

• Un tiers des hommes espèrent que cela donnera envie à la destinataire d’entretenir une « vraie » relation sexuelle, alors que la moitié attend le même type de photo en retour. L’intention consiste donc à exciter la femme, et un répondant sur cinq estime que c’est une façon comme une autre de flirter. Avec l’accumulation des envois, ils se disent qu’ils finiront bien par recevoir une réponse favorable.

• Un homme sur quatre explique qu’il est fier de l’aspect de son pénis et qu’il veut que d’autres le voient, ce qui provoque de l’excitation chez beaucoup d’entre eux (exhibitionnisme). A contrario, un sur dix indique qu’il n’aime pas l’aspect de son pénis, et qu’il espère qu’une destinataire le détrompera.

• Plus rarement, certains le font pour contraindre une femme à regarder leur pénis, ou alors par pur antiféminisme.

Les auteurs estiment que cette première approche du sujet constitue une base de travail pour des recherches futures, qui auront aussi à se pencher sur le ressenti des femmes victimes de cette forme d’agression sexuelle.

Voir aussi l'article : Test - Etes-vous accro au cybersexe ?

Source: The Journal of Sex Research (www.tandfonline.com/loi/hjs)

Dernière mise à jour: novembre 2019

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