Le burn out : symptômes et rechutes

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Le "burn out", ou syndrome d'épuisement professionnel, est un sentiment de fatigue intense et de découragement provoqué par un stress récurrent dans le cadre du travail . Vous êtes épuisé, blasé, vidé émotionnellement ? Voici comment reconnaître les symptômes du burn out et comment y faire face.

Qu’est-ce que le burnout ?

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Le burn out est le résultat d'une accumulation de facteurs de stress au travail durant des mois voire des années. 

Pour comprendre le burn out, il faut bien le distinguer d'un stress professionnel passager. Dans le cas d'un surmenage, le stress disparaît une fois que la cause de celui-ci est éliminée (un gros projet avec une échéance à respecter, par exemple). Le travailleur récupère rapidement et retrouve son équilibre. Dans le cas du burn out, les symptômes persistent voire s'aggravent au fil du temps. Il est impossible de rétablir l’équilibre.


Les trois signes révélateurs d'un burn out sont les suivants :

  • Épuisement physique et émotionnel : je me sens vidé.
  • Dépersonnalisation ou cynisme : je ne m'implique plus dans les relations avec mes collègues, j'ai des opinions négatives sur tout.
  • Sentiment d'incompétence : je ne me sens pas à la hauteur.

Voir aussi l'article : Burn-out parental : ce que le stress constant fait aux parents

Suis-je en burn out ? Reconnaître les symptômes.

Les symptômes du burn out sont nombreux et complexes. Ils peuvent se présenter de manière très variable d’un individu à l’autre et se manifestent aussi bien sur le plan émotionnel que sur le plan cognitif, comportemental ou encore physique. Si vous vous reconnaissez dans la description suivante, consultez un médecin afin qu’il établisse un diagnostic. 

  • Vous vous sentez épuisé mentalement et physiquement. Vous avez du mal à vous lever le matin. Vous pouvez éventuellement souffrir de troubles du sommeil
  • Vous rencontrez des difficultés de concentration. Vous n’êtes pas efficace dans votre travail même s'il s’agit d’effectuer des opérations simples. 
  • Vous n’avez plus confiance en vous et vous êtes démotivé.
  • Vous êtes désintéressé par votre travail. Vous oubliez des rendez-vous.
  • Vous êtes irritable et pessimiste. Parfois même, agressif.
  • Vous n’arrivez plus à avoir de l’empathie pour les autres.
  • Vous vous repliez sur vous-même et vous isolez. Vous voyez moins votre famille et vos amis.
  • Vous souffrez de maux de tête, de maux de dos ou encore de tensions musculaires.
  • Vous pouvez souffrir de crises d’angoisse, de vertiges ou de palpitations.
  • Vous perdez l’appétit ou, au contraire, vous vous réfugiez dans la nourriture.
  • Vous consommez plus de tabac, d'alcool voire d'autres substances (médicaments, drogues...)

C'est plus souvent les symptômes physiques qui "stoppent" le travailleur ou la travailleuse dans son rythme effréné et lui font prendre conscience de son burn-out. Un beau matin, il ou elle ne peut tout simplement plus se lever pour aller travailler.


Voir aussi l'article : Dépression et burn out : forte augmentation des incapacités de travail

Les causes du burn out

Les causes du burn out sont multiples mais certaines études ont pu identifier des facteurs récurrents dans son déclenchement :


  • une surcharge de travail ou des deadlines impossibles à honorer,
  • des objectifs de travail peu clairs ou, au contraire, des objectifs inatteignables,
  • peu voire pas de reconnaissance dans son travail,
  • un manque d’équité entre les membres du personnel (salariale notamment),
  • un manque de moyen pour mener son travail à bien,
  • une absence de frontière claire entre la vie privée et la vie professionnelle (hyperconnectivité, télétravail)


Certaines personnes sont également plus vulnérables face à ces facteurs de stress. C’est le cas des personnalités perfectionnistes, des individus qui ne parviennent pas à déléguer ou qui sont plus sensibles à l’anxiété.


Voir aussi l'article : Travail et sommeil : attention au cercle vicieux

Prise en charge du burn out

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Deux tests peuvent aider à poser le diagnostic du burn-out : le questionnaire CBI (Copenhagen Burnout Inventory) et le MBI (Maslach Burnout Inventory). Bien que le résultat n'a pas de réelle valeur médicale, il peut aider le répondant à prendre conscience de son état et l'inciter à chercher une aide médicale.

La complexité du traitement réside dans le fait de la multiplicité des facteurs qui peuvent entrer en ligne de compte : l’âge, les caractéristiques personnelles, la situation professionnelle, l’entourage au travail, la durée et la gravité des symptômes…

Une thérapie cognitivo-comportementale peut grandement aider un patient épuisé. Dans certains cas, une médication peut s'avérer nécessaire. On prescrit entre autres des anti-dépresseurs.

Consultez votre médecin généraliste et/ou la médecine du travail si vous pensez souffrir d'un burn out.

Voir aussi l'article : Stress : les bienfaits de la méditation au travail

Prévenir une rechute

Comment éviter les rechutes d'épuisement professionnelle lorsqu'on reprend le boulot ?

Le retour au travail doit se faire en douceur et en collaboration avec les collègues et la hiérarchie. Afin de redémarrer dans les meilleures conditions de travail possibles, discuter avec votre patron afin d'adapter votre tâche de travail. N'hésitez pas à consulter la médecine du travail au moment de la reprise.

Soigner un burn-out, c'est réapprendre à se positionner sainement dans son travail :

  • apprendre à relativiser,
  • prendre une certaine distance avec son travail,
  • apprendre à poser vos priorités et surtout vos limites,
  • apprendre à demander de l’aide,
  • être peut-être plus enclin à se tourner vers des professionnels de la santé,
  • prendre soin de soi (alimentation, exercice physique, relaxation...)


On parle de récidive ou de rechute lorsque les symptômes caractéristiques du burn-out réapparaissent chez un patient après un traitement et une période de rémission de quelques mois. Après une période dite d’euphorie, le patient retombe dans ses anciens travers.

La prévention d’une rechute est entamée durant le traitement initial. Il convient pour ce faire de bien adapter le traitement et d’analyser les causes qui ont conduit au burn -out et ce, afin de ne pas y être à nouveau confronté et de contrôler ces facteurs de risques.

Psychothérapie, identification de certaines aptitudes, élimination des situations de stress… permettent de limiter les rechutes. Le tout est de les identifier. 

Cela demande introspection, réflexion, observation et contrôle des symptômes éventuels.

Bref, en un mot dès qu’on reconnaît ce qui pourrait poser problème, le mettre sur le côté. C’est donc essentiellement du cas par cas. 

Voir aussi l'article : Stress et burn out : l'importance des amis et de la famille

Sources :
- https://www.inrs.fr
- https://www.cairn.info
- https://dial.uclouvain.be




Dernière mise à jour: février 2023

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