Cancer et maladies cardiovasculaires : la protection des oméga-3 des végétaux

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news On évoque souvent les bienfaits des acides gras oméga-3 fournis par les poissons gras. Mais il existe un autre type d’oméga-3, apporté par les végétaux, et son effet protecteur contre les maladies cardiovasculaires et le cancer semble se confirmer.

Les oméga-3 appartiennent à la famille des acides gras polyinsaturés. Les poissons gras (saumon, truite, thon, maquereau, sardine, hareng…), et leurs huiles, sont particulièrement riches en oméga-3 EPA (acide eicosapentaénoïque) et DHA (acide docosahexaénoïque). Les études s’accumulent pour souligner les bienfaits santé de ces deux types d’acides gras, en particulier sur le plan cardiovasculaire. On sait sans doute moins que les végétaux fournissent eux aussi des oméga-3, cette fois de type ALA (acide alpha-linolénique). Les aliments qui en apportent de très belles quantités sont le soja, les noix et fruits à coque, le colza, le lin ou encore le chia, ainsi que leurs huiles.

Une équipe iranienne (université de Téhéran) a examiné et croisé les résultats d’une quarantaine d’études internationales portant sur le lien entre les apports en ALA et le risque de mortalité, en particulier de cause cardiovasculaire. La méta-analyse concerne au total quelque 1,2 million de personnes, suivies pendant une période allant jusqu’à 32 ans. Les chercheurs ont pris deux paramètres en considération : les apports alimentaires auto-déclarés et la concentration sanguine en ALA.

Quels effets spécifiques de chaque aliment ?

Ainsi que l’explique le Dr Roseline Péluchon (Journal international de médecine), l’examen des données montre qu’une consommation élevée d’ALA est associée à « une baisse significative » du risque de mortalité prématurée toutes causes confondues (- 10%), de mortalité d’origine cardiovasculaire (- 8%) et de mortalité par cancer (- 11%). Sur le plan cardiovasculaire, on retrouve un effet dose : plus on consomme des oméga-3 ALA, plus la protection se renforce. L’augmentation des apports se calcule par tranche de 1 g/j, soit l’équivalent d’une cuillerée à café d’huile de colza.

Ce lien bénéfique, reposant sur les déclarations alimentaires, est confirmé par les taux sanguins. Les auteurs vont à présent se pencher sur les effets spécifiques de chaque type d’aliments riches en ALA, puisqu’il est possible que d’autres nutriments présents dans ces végétaux interagissent avec les oméga-3, et le cas échéant renforcent leur action. En tout cas, ceci confirme qu’il est important de recommander une alimentation intégrant des bonnes quantités de sources végétales et animales d’oméga-3.

Voir aussi l'article : Covid-19 : une protection majeure des oméga-3 ?

Source
British Medical Journal

auteur : Juan Miralles - journaliste santé

Dernière mise à jour: décembre 2021

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