Cerveau : comment freiner le déclin des facultés ?

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news Dans une proportion significative de cas, le déficit cognitif léger évolue avec le temps vers une démence, en particulier de type Alzheimer. Comment peut-on agir ?

Le concept de « déficit cognitif léger » renvoie à des troubles intermédiaires entre le déclin des facultés lié « naturellement » au vieillissement et les problèmes associés à une démence. Ce déficit – et on pense en particulier à la mémoire – est suffisamment marqué pour être considéré comme invalidant, « anormal », mais ses répercussions sur la vie quotidienne restent relativement modestes.

Une série d’études ont démontré que le déficit cognitif léger exposait à un risque accru de développement d’une démence dans les années à venir. Comme l’explique le Dr Alain Cohen (Journal international de médecine), « les facteurs susceptibles d’influer sur cette évolution sont mal connus ». Une équipe britannique (University College London) a réalisé une méta-analyse destinée à croiser les résultats de recherches réalisées sur ces facteurs prédictifs.

L'alimentation, une pierre angulaire


Que constate-t-on ? Certains paramètres organiques, physiques (syndrome métabolique, diabète) et psychiatriques (état dépressif) constituent des facteurs pouvant, en association avec un déficit cognitif léger, augmenter le risque de démence. Le Dr Cohen ajoute que « les auteurs observent que le célèbre régime méditerranéen est associé à une réduction du risque d’évolution vers la maladie d’Alzheimer, alors qu’à l’inverse, une alimentation pauvre en folates tend à majorer ce risque ». Et de fait, « cette étude débouche donc sur des recommandations concrètes pour diminuer l’incidence de la maladie d’Alzheimer chez les patients avec un déficit cognitif léger, affectant en particulier la mémoire : dépistage et traitement du diabète, conseils diététiques (alimentation enrichie en folates et s’inspirant du régime méditerranéen) et intervention sur les troubles psychiatriques éventuellement associés à la déficience cognitive, singulièrement la dépression ».

Les folates sont fournis par des sources alimentaires comme le jus d’orange, les légumes à feuilles vert foncé, les arachides, les légumineuses et les abats. Le régime méditerranéen fait la part belle aux fruits et aux légumes d’une manière générale, aux céréales complètes, aux légumineuses, aux noix, à l’ail et aux oignons, à l’huile d’olive comme corps gras, à une consommation modérée d’alcool (vin rouge pendant le repas)…, avec une prédominance du poisson sur la viande (très peu de viande rouge).

Source: The American Journal of Psychiatry (http://ajp.psychiatryonline)

Dernière mise à jour: août 2015
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