Comment évolue l’intelligence humaine

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news Par rapport à nos (arrière) grands-parents, notre intelligence a évolué dans une série de domaines, mais a régressé (ou stagné) dans d’autres.

On parle ici de manière globale, bien évidemment, avec comme référence les tests de quotient intellectuel (QI) ; qui, s’ils ne peuvent résumer l’intelligence, constituent néanmoins des points de repère.

Une équipe canadienne (universités de Montréal et d’Ottawa) s’est intéressée à ce que les spécialistes appellent « l’effet Flynn », du nom d’un chercheur néo-zélandais qui a mis en évidence un accroissement lent, au fil des décennies, du rendement moyen aux tests de QI dans les pays industrialisés. Une progression liée à des facteurs culturels et sociaux, comme une scolarisation plus précoce et plus longue, l’urbanisation et l’industrialisation, les modifications dans les attitudes parentales, de meilleurs soins de santé, une alimentation plus équilibrée ou encore une accessibilité élargie à des médias de plus en plus complexes.

L'importance de l'éducation scolaire

Ce que l’on remarque, c’est que cet « effet Flynn » ne s’applique pas à tous les paramètres du QI. Ainsi, il est significatif en ce qui concerne les habiletés visuelles et spatiales ainsi que les compétences logiques (les unes et les autres étant de plus en plus sollicitées), mais plutôt faible, voire stagnant ou en régression, pour les performances verbales et mathématiques. En d’autres termes, nous serions beaucoup plus doués que nos aïeux sur certains aspects, mais pas du tout sur d’autres.

Pour schématiser, l’intelligence d’aujourd’hui tend vers l’abstraction, alors que celle d’hier était plus pratique. La place de la génétique ? Elle est réelle, bien sûr, mais le potentiel des gènes est modulé par l’environnement : ils s’adaptent, en quelque sorte. Comme l’explique Techno Sciences, « la théorie de l’effet combiné des gènes et de l’environnement nous dit qu’un plateau est atteint lorsque l’environnement a livré tout son effet stimulant ». On assiste d’ailleurs à un ralentissement, voire à une stagnation de la tendance dans certains pays. Les auteurs canadiens rappellent enfin, dans ce contexte, l’importance cruciale d’une éducation scolaire stimulante et de qualité, ouverte à tous.

[Source : L’année psychologique/Topics in Cognitive Psychology]



Dernière mise à jour: mai 2013

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