L’herpès génital

dossier L’herpès génital est extrêmement contagieux. Il s’agit d’une MST (maladie sexuellement transmissible) due à une infection via le virus herpes simplex (HSV) de type 1 ou de type 2. Ce virus touche la peau et les muqueuses des zones génitales et anales. La maladie se transmet rapidement via relations sexuelles avec pénétration ou relations sexuelles orales.

Le virus herpes simplex

On distingue 2 sortes de virus herpes simplex :
Le type 1 ou HSV-1, le plus fréquent qui apparaît sous la forme de boutons de fièvre autour de la bouche. 80% des adultes présentent des anticorps contre le HSV-1. Ce bouton de fièvre ou HSV-1 peut causer un herpès génital notamment lors de relations bucco-génitales.

Le type 2 ou HSV-2 est, quant à lui, responsable de l’herpès génital. De récentes études ont démontré qu’une première contamination avec le HSV-2 est dans plus de 60% des cas asymptomatique. 20% des adultes possèdent des anticorps contre le HSV-2. La transmission du virus par des porteurs asymptomatiques (qui n’ont donc jamais eu de plaintes mais qui ont contracté le virus) est possible et ce, même après plusieurs années ! L’apparition d’une pustule ou d‘un bouton de fièvre n’est pas un signe infaillible et unique de contamination.

Symptômes

• Le premier épisode aigu survient soit, lors d’une primo-infection chez une personne qui n’avait jamais été au préalable infectée par le HSV-1 ou HSV-2 soit, lors de la première manifestation clinique d’un herpès génital chez un patient qui avait déjà été précédemment infecté. Ce premier épisode se manifeste généralement par l’apparition de boutons, pustules suivis de petites ulcérations qui s‘accompagnent d’une sensation de brûlure notamment lors de la miction, d’une sensation de malaise général et parfois de douleurs intenses. La plupart des symptômes apparaissent endéans les 7 jours après la contamination. Au début, il s’agit d’une sensation de brûlure, de picotements et de douleurs. Quelques heures plus tard (48h) apparaîtront les pustules qui après 2 semaines se transformeront en ulcérations.
• On observe parfois des plaintes neurologiques : douleurs neurologiques, troubles de la sensibilité notamment au niveau des membres inférieurs, rétention urinaire, céphalées…

L’infection dure généralement quelques semaines et disparaît spontanément. Néanmoins, elle reste bien qu’invisible présente au sein de l’organisme. Elle peut réapparaître dès que le système immunitaire est défaillant comme par exemple suite à un gros stress, une fatigue intense, une maladie etc…Les récidives sont généralement moins douloureuses et durent moins longtemps qu’un primo-épisode. Notez que les récidives sont plus fréquentes pour l’infection HSV-2 que pour l’HSV-1.

Traitements

Le traitement passe d’abord par une bonne information du patient et une prise de conscience correcte : évolution, risques de transmission etc. Il est recommandé aux patients d’éviter les relations sexuelles avec ou sans pénétration dès qu’il y a présence de symptômes qui font penser à un herpès génital. Le préservatif peut être proposé mais des données scientifiques prouvent qu’ils n’empêchent pas la transmission virale.

Traitement lors du premier épisode

• Le médecin proposera un traitement oral pendant 5 jours : acyclovir, famciclovir, valaciclovir sont tous très efficaces afin de diminuer la sévérité et la durée des symptômes. Le traitement doit être démarré le plus tôt possible. Des médicaments en application locale ne sont pas aussi efficaces. On conseille aussi afin de soulager les douleurs de tamponner les pustules avec une solution physiologique, de prendre des antidouleurs et de boire beaucoup plus d’eau que de coutume afin de diluer les urines. L’administration d’anesthésiques locaux permet par exemple de soulager les douleurs lors de la miction.

Traitement en cas de récidive

Après un traitement symptomatique, le médecin peut envisager un traitement antiviral épisodique (5 jours) ou un traitement antiviral préventif. Le choix du traitement dépendra de la gravité et de la fréquence des récidives.
• Le traitement antiviral épisodique doit démarrer dès l’apparition des premiers symptômes ce qui contribue à réduire leur présence à seulement 1 ou 2 jour(s).
• Le traitement prophylactique durant 6 mois à 1 an est généralement recommandé aux patients qui souffrent de 6 à 8 récidives par an. Un tel traitement peut considérablement améliorer le bien-être physique et psychique du patient.

Traitement durant la grossesse

Un premier épisode d’herpès génital durant la grossesse peut avoir de sérieuses conséquences sur le nouveau-né. Le traitement chez la femme enceinte a d’une part, pour objectif d’alléger la symptomatologie et d’autre part, de réduire le risque d’herpès néonatal qui peut s’accompagner de complications neurologiques qui pourraient être fatales pour le bébé. Environ 85% des cas d’herpès néonataux sont dus à une transmission périnatale du virus de l’herpès simplex durant l’accouchement via les voies vaginales. Le risque est particulièrement élevé si la femme développe une primo-infection durant le troisième trimestre de sa grossesse.
• En cas d’un premier épisode d’herpès génital au cours du premier trimestre de grossesse, le médecin prescrira un traitement à l’acyclovir mais il pèsera toujours bien le pour et le contre. En effet, l’acyclovir n’est pas recommandé chez les femmes enceintes mais les donnés scientifiques disponibles n’ont pas démontré un risque plus élevé de malformations chez les enfants dont la mère a pris de l’acyclovir pendant sa grossesse que chez les autres.
S’il y a des lésions, on préfèrera une césarienne à un accouchement par voies naturelles. La césarienne sera d’office préconisée en cas de primo-infection au troisième trimestre de la grossesse car les risques de transmission mère-enfant sont trop importants. On ne dispose actuellement pas de suffisamment de données cliniques concernant l’efficacité des antiviraux en fin de grossesse. Si l’accouchement a tout de même lieu par voies basses, un traitement oral par acyclovir sera immédiatement débuté chez la mère après la délivrance et via intraveineuse chez le nouveau-né.



Dernière mise à jour: juillet 2022

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