Traitement hormonal de la ménopause : toujours des questions

news On se souviendra du tremblement de terre et du vent de panique qu’avait provoqué la publication, en 2002, d’une étude américaine établissant un lien entre l’administration d’un traitement hormonal de substitution (THS) aux femmes ménopausées et un risque accru de développement du cancer du sein. Huit ans plus tard, les mêmes auteurs ont publié (dans le Jama, le journal de l’Association médicale américaine) une nouvelle étude destinée à évaluer la persistance du risque plusieurs années après l’arrêt du traitement.

Qu’en est-il ? Pour être tout à fait précis, rappelons d’abord que le THS dont on parle ici repose sur une combinaison d’œstrogènes conjugués et d’acétate de médroxyprogestérone (encore qu’une étude britannique ultérieure à celle de 2002 a montré que le risque existait quelle que soit la composition et le mode d’administration du THS). Toujours est-il que plusieurs années après l’abandon du traitement, le risque de cancer invasif chez les femmes ayant suivi un THS reste accru : incidence de 0,42% par an, contre 0,34% dans un groupe non traité. Concrètement, cela veut dire que, dans cette étude, par 1250 femmes sous THS, il a été notifié un cas supplémentaire de cancer du sein par an (et ceci après, en moyenne, 5,6 années de traitement et 5,4 ans de suivi après l’arrêt). En réalité, le risque est similaire à celui qui avait été avancé en 2002 : il perdure, donc. Ajoutons qu’en termes de mortalité par cancer du sein, l’impact du THS existe, mais n’est pas très significatif. Quant à savoir si un THS peut intervenir, sans le moindre risque, sur une courte durée pour soulager les symptômes de la ménopause, l’auteur d’un éditorial publié dans le même Jama considère que la question n’est pas tranchée.



Dernière mise à jour: juillet 2022

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