Alimentation sans gluten : un succès à double tranchant

news L’engouement pour l’alimentation sans gluten est perçu de manière à la fois positive et négative par les personnes qui souffrent de la maladie cœliaque (cœliaquie), la « vraie » intolérance au gluten, et qui ne peuvent pas manger des produits qui en contiennent.

Les patients affectés par la maladie cœliaque (environ 1% de la population) doivent absolument exclure le gluten de leur alimentation. Une tâche difficile, astreignante et frustrante, qui peut beaucoup nuire à la qualité de vie. Question : l’apparition de nombreux produits étiquetés sans gluten, un phénomène qui répond à une tendance nutritionnelle relativement récente, a-t-elle amélioré leur situation ?

Les problèmes sont loin d'être résolus


Une équipe canadienne (université de Calgary) a interrogé des patients adultes, qui estiment globalement que cette tendance est à double tranchant. L’aspect positif porte sur l’accès à une gamme plus large (diversité, goût…) de ces produits spécifiques, sur une offre élargie de menus sans gluten dans les restaurants et sur une meilleure connaissance de la maladie (et de ses contraintes), ce qui aide dans la vie sociale. Toutefois, et on rejoint le côté négatif, l’incompréhension de la condition réelle des patients cœliaques persiste.

D’ailleurs, le régime sans gluten est parfois considéré comme « une lubie » ou « une tendance », sans distinction entre les patients et ceux qui ne le sont pas. La confusion entre régime suivi par choix ou par obligation a aussi des conséquences sur la qualité des produits : les producteurs d’aliments sans gluten peuvent sous-estimer la gravité de la maladie et la nécessité impérieuse d’exclure totalement le gluten (traces et contaminations croisées). Idem dans les restaurants.

Le Dr Viviane de la Guéronnière (Journal international de médecine) poursuit : « Pouvoir disposer de davantage de produits sans gluten n’a donc pas résolu tous les problèmes. Le risque d’exposition au gluten perdure. L’intervention d’un diététicien peut être utile pour aider les patients à s’orienter sur le marché des produits alimentaires, en attendant ce qu’ils souhaitent prioritairement : un traitement pharmacologique ».

Source: Journal of Human Nutrition and Dietetics (https://onlinelibrary.wiley)

Dernière mise à jour: décembre 2018

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