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La polyarthrite rhumatoïde, une maladie inflammatoire chronique des articulations, engendre d’importantes répercussions sur la vie sexuelle.
Cette affection se manifeste par poussées et à long terme, on observe une déformation des articulations touchées. La douleur est le symptôme le plus fréquent, et les limitations dans les activités peuvent être invalidantes. Les conséquences sur la sexualité avaient été relativement peu explorées jusqu’à présent.
Une équipe colombienne (Universidad de La Sabana) a conduit une enquête auprès des personnes traitées pour une polyarthrite dans un service de rhumatologie spécialisé dans cette maladie. L’âge moyen des patients était de 55 ans. La première observation montre que 40% des femmes ne rapportent pas d’activité sexuelle, ou alors à une (très) faible fréquence. Ceci est le cas pour environ 30% des hommes.
• Parmi les facteurs à risque (« prédisposants ») de dysfonction sexuelle, les participants mentionnent les changements de l’image de soi, l’anxiété et le sentiment de perte d’attractivité.
• Parmi les éléments qui conduisent (« précipitants ») à la dysfonction, on relève le manque d’assurance sexuelle et les paramètres physiques et biologiques.
• Parmi ceux qui créent une dysfonction sexuelle de longue durée (« chronicité »), les causes biologiques et physiques arrivent en tête, devant l’altération de la relation de couple, la dépression et l’anxiété.
On signalera aussi que l’infidélité du partenaire est citée (essentiellement par les femmes), et ceci est probablement associé à la dégradation du couple. En tout état de cause, poursuivent les chercheurs, même si les problèmes sexuels n’influencent pas l’évolution de la maladie, le bien-être et la qualité de vie de nombreux patients sont fortement affectés, et cet aspect doit donc être considéré avec une réelle attention dans le cadre d’une prise en charge globale.
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