Mini-AVC : un signal d’alerte majeur

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news L’accident ischémique transitoire (AIT) doit être considéré avec une attention extrême : il existe une forte probabilité qu’il annonce un accident vasculaire cérébral (AVC).

L’AIT est aussi appelé mini-AVC puisqu’il partage le même mécanisme que l’infarctus cérébral : un caillot ou une plaque bloquent la circulation sanguine et les cellules ne sont plus oxygénées. La grande différence avec l’AVC, c’est que l’obstruction est passagère, de courte durée et le déficit régresse spontanément. De fait, l’AIT ne laisse pas de séquelles. Les symptômes sont constitués par des troubles de la vision, une insensibilité ou une paralysie de la moitié du corps, des difficultés d’élocution…

« L'éruption prochaine d'un volcan »


Il est extrêmement important de ne pas les négliger, même s’ils sont modestes et brefs, car comme l’explique le Pr Pierre Amarenco (hôpital Bichat – Paris), cité par Sciences et Avenir, on peut les considérer comme « la fumée précédant l’éruption prochaine d’un volcan ». Ce volcan, c’est l’AVC, avec des conséquences potentiellement dramatiques. On estime que 25% des patients touchés par un AIT (120.000 personnes chaque année en France) seront victimes d’un accident vasculaire cérébral dans les semaines et les mois qui suivent.

Une prise en charge étroite est dès lors indispensable. Elle repose sur la correction des facteurs de risque vasculaire (tabac, hypertension, cholestérol, sédentarité, diabète…) et les médicaments (antiagrégant plaquettaire – type aspirine -, voire anticoagulant), avec parfois la chirurgie (intervention sur la plaque qui bouche une artère). La réaction doit être immédiate. Le Pr Amarenco explique en substance qu’en cas d’AIT, le patient doit directement appeler les secours. Ensuite, aux urgences, ce n’est pas parce que les symptômes ont disparu qu’il doit être renvoyé chez lui, avant d’être ensuite reçu par son médecin traitant. Le temps de prendre rendez-vous et d’organiser les examens, il s’écoule forcément plusieurs jours durant lesquels la menace d’AVC est réelle. La surveillance très rapprochée et une prise en charge ultra-précoce sont nécessaires.

Une étude réalisée dans une vingtaine de pays, concernant quelque 5.000 victimes d’un AIT, montre qu’avec cette approche énergique, le risque d’AVC se situe à 6% dans l’année qui suit, ce qui fait une différence évidemment considérable par rapport aux 25% évoqués plus haut. Le premier réflexe incombe au patient : tout signe suspect = appeler les secours.

Source: The New England Journal of Medicine (www.nejm.org)

Dernière mise à jour: juin 2016

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