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Les soupirs surviennent dans une situation de tristesse, d’agacement ou de soulagement, mais aussi pour « regonfler » les poumons.
Nous soupirons spontanément toutes les poignées de minutes. Ce réflexe respiratoire est tellement habituel que nous n’en sommes pas conscients. Il suffit d’y prêter un peu attention pour se rendre compte de la fréquence du phénomène. Comme l’explique cette équipe de l’université de Californie (Los Angeles), sur un plan physiologique, le soupir succède à une profonde inspiration, qui répond à la nécessité de stimuler, de « regonfler », les alvéoles pulmonaires, les minuscules poches situées aux extrémités de bronchioles et par lesquelles s’effectuent les échanges gazeux entre l’air et le sang.
Les chercheurs se sont demandés comment le cerveau gérait les soupirs, et pour mieux le comprendre, ils ont procédé à des expériences sur la souris. La première étape a consisté à localier un tout petit groupe de neurones – à peine quelques centaines – placés de part et d’autre du tronc cérébral (que l’on sait responsable du contrôle de la respiration, notamment). Afin de vérifier « mécaniquement » s’ils jouaient bien un rôle clé, les spécialistes ont inhibé leur fonctionnement, et en effet, les souris ne soupiraient plus. Mais elles continuaient à respirer normalement, ce qui signifie que les neurones du soupir exercent une activité autonome, même s’ils font partie intégrante de la fonction respiratoire.
Parmi d’autres choses, il s’agit à présent de déterminer, au-delà de l’aspect physiologique (les alvéoles), comment ces neurones répondent aux stimulations émotionnelles, notamment en cas de stress, de fatigue ou d’agacement, des déclencheurs classiques de soupirs. Et plus avant, peut-être, de dégager des pistes de traitement pour les personnes qui rencontrent des difficultés respiratoires empêchant les poumons de travailler correctement.
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