Famille recomposée : beau-père, un statut compliqué

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news Les rôles parentaux ont considérablement évolué, notamment en raison de l’augmentation du nombre de familles recomposées. La place du beau-père est particulière.

Lorsqu’on évoque le risque de dépression associé à la parentalité, on pense en premier lieu à la femme, exposée après l’accouchement au « baby blues » et à la dépression post-partum, et par la suite aux conséquences psychologiques des difficultés à concilier les exigences de l’existence (responsabilités maternelles, familiales, professionnelles…). Pour élargir le propos, cette équipe américaine (université de Princeton) a examiné la situation de quelque 6.000 familles.

Faire face à plusieurs rôles


La première observation porte sur le fait que le risque de dépression augmente en fonction du nombre de rôles parentaux à assumer, et ceci vaut tant pour la femme que pour l'homme. Dans ce contexte, ajoutent les chercheurs, le beau-père présente un profil particulier, puisque dans une famille recomposée, il fait souvent face à deux rôles parentaux (les enfants de sa compagne actuelle et ceux de sa précédente union), voire trois (en cas de naissance d’un enfant dans sa nouvelle famille). Ceci accroît sensiblement le risque dépressif par rapport à un père qui porte un seul rôle parental (ses enfants).

Cette situation du beau-père ne lui est évidemment pas exclusive, puisqu’une belle-mère peut en partager bien des aspects. Ceci étant, il manque de repères pour définir son rôle de parent vis-à-vis des enfants de sa partenaire : père stricto sensu, ami, tonton… ? Et si un enfant naît de cette nouvelle union, comment concilier ces profils ? Par ailleurs, mais dans le même temps, quelle attitude adopter vis-à-vis des enfants nés d’une précédente union, qui vivent avec leur mère depuis la séparation, et auxquels le père peut avoir le sentiment d’accorder une attention insuffisante, de manquer de présence ?

Enfin, et sans clore le débat, les chercheurs américains constatent aussi que les beaux-pères en difficulté (on soulignera que tout se passe très bien pour beaucoup d'autres !) sont peu enclins à évoquer ces questionnements. Ils n’en parlent pas facilement, ils manquent de soutien, ils ont tendance à gérer cela par eux-mêmes, ce qui n’est pas la meilleure manière de procéder. Dans ces circonstances, se tourner vers un professionnel peut s’avérer extrêmement utile.

Source: Journal of Social Work (http://jsw.sagepub.com)

Dernière mise à jour: mars 2015

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