Apprendre à son enfant à bien manger

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Apprendre à son enfant à bien manger

dossier De nombreux enfants rechignent à vider leur assiette. L'exemple devra impérativement être donné par les adultes. Voici les fondements de l'alimentation des petits et des conseils pratiques que les parents pourront appliquer au quotidien. Une sorte de fil conducteur afin d'optimiser l'éducation alimentaire des enfants.

Le rôle des parents

L'alimentation des enfants, et ceci dès leur plus jeune âge, doit être variée, équilibrée et riche en saveurs. Face à un enfant qui refuse de manger ce qu'on lui sert, de nombreux parents, souvent désappointés, sont prêts à faire n'importe quoi pourvu que leur enfant cède. Jusqu'à se plier à ses moindres caprices gustatifs.

Les conséquences de ce refus alimentaire peuvent être importantes : carences en vitamines ou en minéraux, troubles de la croissance, problèmes de concentration, difficultés psychologiques, ambiance plombée à table, stress, incompréhension, énervement voire punition. Une situation qui peut pousser à consulter un pédopsychiatre ou un diététicien.

Ce sont cependant les parents qui ont le plus d'influence sur les habitudes alimentaires de leur progéniture. Ils représentent une référence en la matière. Les enfants apprennent à manger, en première instance, ce que leurs parents préparent et dégustent. Ce comportement d'imitation émerge dès le plus jeune âge, en fait dès l'introduction d'aliments solides dans l'alimentation. Il convient dès lors, dans cet apprentissage, de diversifier les goûts et d'encourager au maximum les bambins.

Le bon exemple

"Si maman lit le journal à table, pourquoi les enfants ne pourraient-ils pas jouer ou colorier ? Si papa n'apprécie pas un plat et qu'il le dit ouvertement ou qu'il refuse de manger un légume, pourquoi les enfants ne pourraient-ils pas se comporter de la même façon ?"

Ce raisonnement peut sembler très simpliste mais il paraît logique dans l'esprit des plus jeunes. Il est donc nécessaire de montrer l'exemple, que ce soit à table ou en termes de comportements alimentaires globaux (fruits et légumes, sodas, friandises...).

Les enfants apprennent et s'enrichissent au contact des adultes. C'est la raison pour laquelle il est vivement recommandé de prendre un maximum de repas en leur compagnie. N'hésitez pas à clamer haut et fort ce que vous aimez. Remerciez régulièrement votre conjoint qui a cuisiné. Avec le temps, l'enfant fera de même.

Pendant le repas, le téléviseur doit être éteint et les téléphones portables posés ailleurs que sur la table. C'est un moment privilégié pour dialoguer, pour cultiver l'esprit de famille.

Donner l'envie

De la vaisselle et un nappage colorés, des couverts au design ludique ou attractif (adaptés à leur âge), attirent le regard et plaisent aux enfants. Demandez-leur de dresser la table avec vous, de donner des idées, de choisir les couverts... : ceci participe au plaisir du repas.

Il faut que l'enfant se construise des repères. Il doit manger à heure fixe et si possible à la même place. Créez une certaine routine : on n'avale pas tout et n'importe quoi, où et quand on veut, à tout moment de la journée.

Invitez les enfants à passer à table quand le repas est presque prêt, et non lorsqu'il est déjà servi. Ils abandonneront ainsi tranquillement les activités en cours au moment où vous les appelez. Les prévenir trop tard risque de provoquer de la précipitation et de l'énervement.

L'ambiance doit être conviviale et détendue. Profitez de ce moment pour évoquer la journée à venir (petit déjeuner) ou écoulée (souper).

Les jeunes enfants ont du mal à rester en place. Il faut cependant se montrer ferme : ils ne doivent pas quitter la table avant la fin du repas ou, le cas échéant, tant que vous n'aurez pas donné l'autorisation.

Et dans l'assiette ?

Ne remplissez pas l'assiette de l'enfant à ras bord. Il vaut mieux lui proposer au départ une seule pomme de terre, un petit morceau de viande et des légumes et le servir à nouveau par la suite. Si votre enfant n'a pas beaucoup d'appétit et qu'il se trouve face à un monceau d'aliments, il sera immédiatement découragé. Il est préférable de commencer par une portion réduite, complétée par une repasse (diversifiée : il peut reprendre un peu de cette viande qu'il apprécie, mais il doit l'accompagner de quelques légumes...).

Le goût, cela s'apprend

Le goût de l'enfant n'est ni acquis, ni définitif. Il change au fil des ans et des découvertes culinaires. C'est aussi le cas pour les adultes. Le plaisir gustatif est en constante évolution. Ce n'est pas parce que l'enfant n'a pas aimé les haricots verts la première fois qu'il n'en mangera plus jamais. Retentez régulièrement l'expérience. Préparez-les autrement. La recette revisitée peut faire des merveilles. Accompagnez-les d'une autre viande, d'une autre sauce...

Ce n'est qu'après environ huit à neuf tentatives que les enfants finissent pas s'habituer à un nouveau goût, et idéalement à l'apprécier. Il faut donc leur laisser le temps de la découverte, tout en attisant leur curiosité.

N'hésitez pas à incorporer des légumes et des viandes qui n'ont pas appréciés dans d'autres recettes. Cette approche peut réserver de très agréables surprises ! Si l'enfant est fortement réfractaire à la simple vue d'un aliment, il est important d'aller plus loin et de l'inciter à y goûter sous d'autres formes. Ce n'est évidemment que lorsqu'il y aura pris du plaisir que vous lui indiquerez que ces épinards qu'il détestait tant, voici qu'il les apprécie...

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Pas de marchandage

Autant il n'est pas indiqué de se fâcher sur l'enfant s'il ne finit pas son assiette, autant il ne faut pas promettre de le récompenser s'il y parvient. En effet, la nourriture ne présentera alors aucune valeur en tant que telle et cela n'éveillera en rien le sens gustatif de l'enfant.

Si un enfant demande un biscuit ou une friandise peu de temps après avoir quitté la table, c'est qu'il n'a pas mangé à sa faim. C'est évident... mais pas suffisamment pour lui. Refus, donc, tout en lui expliquant la raison.

L'enfant a-t-il son mot à dire ?

L'enfant n'a pas à décider du menu. Cependant, cela n'empêche pas de demander son avis. Ainsi, que préfère-t-il entre deux légumes ? Entre deux préparations de viande ? Entre deux sauces ? Pour autant que le repas soit varié et équilibré, qu'il fournisse les apports nutritionnels nécessaires, responsabiliser l'enfant constitue une attitude positive à bien des égards.



Dernière mise à jour: janvier 2024

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