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L’analyse exhaustive d’études conduites durant ces vingt dernières années aboutit à une conclusion sans appel : le châtiment corporel ne donne aucun résultat, si ce n’est de perturber considérablement l’enfant.
Publiées dans le journal de l’Association médicale canadienne, ces conclusions étaient prévisibles, mais il n’était certainement pas inutile de les fixer une fois pour toutes. Une équipe de l’université du Manitoba a passé en revue une somme considérable de données, scientifiquement validées, sur le sujet.
De fait, « l’efficacité » du châtiment corporel s’avère… nulle, voire – dira-t-on – « contre-productive », puisque l’enfant a tendance à adopter un comportement (encore plus) agressif vis-à-vis de son entourage, qu’il s’agisse des parents, de la fratrie, des amis, ou, plus tard, du partenaire. Par contre, lorsque l’approche disciplinaire est positive, repose sur des bases constructives, les comportements difficiles des enfants ont tendance à s’estomper ; et ceci est particulièrement vrai lorsqu’ils faisaient auparavant l’objet de punitions physiques.
Les répercussions du châtiment corporel sont importantes, et s’étalent sur le long terme, avec l’émergence et ensuite le renforcement de problèmes de santé mentale, comme la dépression, l’anxiété, l’abus d’alcool et la consommation de drogues. Des recherches réalisées en recourant à l’imagerie médicale suggèrent aussi que les enfants victimes de ces punitions accusent un affaiblissement des zones du cerveau associées à l’apprentissage et à la performance ; avec des répercussions probables sur leurs aptitudes scolaires.
Pour synthétiser : croire que son enfant va « s’améliorer » par le châtiment corporel est une absurdité totale.
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