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Tout homme peut évidemment connaître l'une ou l'autre éjaculation trop rapide. C'est un phénomène normal. Le problème survient lorsque l'éjaculation prématurée est fréquente, voire systématique. Mais comment définit-on l'éjaculation précoce ?
Environ un tiers des hommes sont confrontés à ce problème, qui peut avoir des conséquences (très) sérieuses, à la fois sur le plan personnel (auto-estime, confiance en soi...) et relationnel.
La Société internationale de médecine sexuelle définit l’éjaculation prématurée selon trois critères qui doivent tous être présents :
• éjaculation toujours ou presque toujours moins d’une minute après la pénétration
• incapacité à retarder l’éjaculation lors de toutes ou presque toutes les pénétrations
• répercussions psychologiques (insatisfaction, frustration, gêne…) pour l’homme et/ou sa partenaire
Certains hommes pensent souffrir d'éjaculation prématurée alors que ce n'est pas du tout le cas. La durée du rapport sexuel est parfaitement normale, mais ils considèrent cependant que ce n'est pas assez. Cette perception rappelle les incompréhensions liées à d'autres paramètres, comme celui de la longueur du pénis.
La durée de la pénétration jusqu'à l'éjaculation est appelée le temps de latence de l'éjaculation intra-vaginale, et il est extrêmement variable. Des « durées moyennes » ont été calculées (elles s'étalent entre quatre et sept minutes selon les âges), mais ces références n'ont pas beaucoup de sens.
Ce qui est très important, c'est de savoir que relativement peu d'hommes souffrant d'éjaculation précoce en parlent avec leur médecin, alors qu'ils pourraient bénéficier d'un soutien spécialisé. Le sujet reste encore tabou et c'est regrettable.
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